Avec sa vision très personnelle, empreinte d’émotion, Léa Pool s’impose comme l’une des grandes cinéastes canadiennes.
Sa carrière, commencée en 1979 avec «Strass Café», est jalonnée de grandes réalisations, notamment «La Femme de l’hôtel», «Anne Trister», invitée au Festival de Berlin en compétition officielle, «À Corps perdu», «La Demoiselle sauvage» et «Mouvements du désir», qui a décroché 8 nominations aux Prix Génie. «Emporte-moi» a également remporté plusieurs prix, dont le Prix spécial du jury œcuménique au 49e Festival des films de Berlin et «Lost and Delirious» (mettant en vedette Piper Perabo, Jessica Paré et Misha Barton) a été présenté dans plusieurs festivals.
Avec «The Blue Butterfly», mettant en vedette William Hurt, elle réalise un premier film pour la famille. Par la suite, elle réalise «Maman est chez le coiffeur», «La dernière fugue» d’après le roman Une belle mort de Gil Courtemanche et Pink Ribbons Inc., un long métrage documentaire pour l’ONF. Son plus récent long métrage «La passion d’Augustine», à l’affiche en mars 2015 et louangée par la critique, connaît un beau succès au box-office. Elle a également réalisé plusieurs documentaires, dont «Gabrielle Roy», qui a remporté le Prix Gémeaux du Meilleur documentaire.
Depuis 1989, elle a reçu plusieurs hommages et rétrospectives de son œuvre au Canada mais également à travers le monde, notamment en Suisse, en France, au Japon, en Italie, en Belgique, en Suède et aux États-Unis. En 1994, le ministère de la Culture de France lui décerne le titre de Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres de France. En 2006, Léa Pool reçoit trois prix qui couronne l’ensemble de son œuvre : le Prix reconnaissance de l’Université du Québec à Montréal, le Prix des Femmes de mérite de la Fondation Y des femmes et enfin, le prestigieux prix Albert-Tessier, soit la plus haute distinction décernée chaque année par le gouvernement du Québec en reconnaissance du talent exceptionnel et de l’apport remarquable d’une personne dans le domaine du cinéma.
En 2013, elle reçoit l’Ordre du Canada. En mai 2015, elle débute le tournage d’un long métrage documentaire qui porte sur les mères en prison, une co-production Suisse/Canada qui la mènera aux quatre coins du monde. Léa Pool partage également ses connaissances en enseignant la scénarisation et la réalisation, de même qu’elle agit à titre de formatrice dans le cadre d’ateliers de perfectionnement du jeu devant la caméra, offert par l’UDA.